La Commission de la CEDEAO a organisé un atelier technique de trois jours pour examiner un rapport intérimaire sur l’étude de facilitation du commerce et du transport du projet de développement du corridor routier Abidjan-Lagos. Cet atelier, qui s’est déroulé du 27 au 29 juin 2024 à Lomé, a réuni des représentants des États membres, des institutions régionales et internationales, ainsi que des partenaires au développement, pour examiner les progrès réalisés et convenir d’un cadre pour une circulation fluide des biens, des services, des personnes et des véhicules le long du corridor.
L’objectif principal de l’atelier était de valider le rapport intérimaire et de recueillir les commentaires des parties prenantes sur les recommandations formulées par les consultants. Les participants ont examiné les défis actuels en matière de facilitation du commerce et du transport le long du corridor et ont discuté des solutions potentielles pour les surmonter. Ils ont également examiné les mesures de facilitation du commerce existantes dans la région et ont identifié les meilleures pratiques internationales qui pourraient être appliquées au corridor Abidjan-Lagos.
Parmi les innovations envisagées, on trouve :
- Un régime douanier unique sans frontières, éliminant les arrêts aux postes-frontières pour les contrôles de passeports.
- Un système d’assurance automobile automatisé à l’échelle du corridor, baptisé « Carte brune de la CEDEAO ».
- Un programme « Interstate Passenger » autorisant certains voyageurs à parcourir l’ensemble du corridor sans escale.
- Le projet « ECOVISA », permettant aux visiteurs extérieurs à la CEDEAO de circuler dans les 15 États membres avec un visa unique.
Chris Appiah, Directeur par intérim du transport de la CEDEAO, a souligné l’importance du projet pour stimuler l’industrialisation, le tourisme et l’agriculture dans la région. De son côté, M. Albert Siaw-Boateng, directeur de la libre circulation, a insisté sur le rôle du corridor dans la facilitation des échanges commerciaux transfrontaliers.
Le projet bénéficie du soutien financier de la Banque Africaine de Développement, de l’Union Européenne, de la CEDEAO elle-même, ainsi que des cinq pays traversés. Chaque pays du corridor a contribué à hauteur de 1,4 million de dollars pour les études techniques et la préparation du projet.
Bien que des défis restent à relever, cette initiative représente une avancée majeure vers l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest. Le corridor Abidjan-Lagos pourrait devenir un modèle de coopération régionale, stimulant le développement économique et facilitant les échanges dans une zone à fort potentiel.